Accompagner l'autre, vers quoi : mon pourquoi
Avec le temps j'ai compris que c'était pour contacter ce qui ne bouge pas, ce qui est là malgré TOUT à l'intérieur de soi, de chacun d'entre nous. Qu'in fine il n'y avait aucun pourquoi, ou plutôt une multitude. Le retour à la source insaisissable du champs des possibles. Apprivoiser ce mystère.
Mais aussi expérimenter son humanité au travers des variables qui nous sont propres, pouvoir se mettre à la place de, contacter l'autre dans sa vérité. Accepter alors nos agissements, ceux des autres, ensemble la résultante. La beauté de l'expérience. La prise de conscience du jeu. De l'espace où tout se crée et y retourne, une fenêtre. Recommencer. Oublier puis se rappeler. De la multitude de ce que l'on peut vivre, qui n'a aucune espèce incidence sur ce que nous sommes réellement.
Ce qui me tient à coeur, c'est amener l'autre à changer d'angle de perception, transformer une réalité. Pour cela il faut qu'il y ait un pivot, la constante. Ce qui ne change pas à l'intérieur de soi. Le témoin.
Voir autrement, différemment, constater qu'il y a d'infinies possibilités de regarder, d'infinies vérités, la richesse de la multitude et de ce que l'on peut vivre ici. Défiger une réalité potentielle pour pouvoir s'ouvrir à une autre. Et constater la joie du je, sa légèreté.
Toucher le fond, laisser entrer la lumière dans toutes ses plaies et blessures, pour cela ouvrir encore plus quand tout semble se fermer, se resserrer. S'en remettre au témoin, se sentir alors guidée, aimée, soutenue. Quoi qu'il arrive. Un élan de joie pure, un sursaut jaillissant. On y est, on y va. On continue. Le retournement. Re-découvrir des yeux d'un nouveau né, et plonger vers l'inconnu, une fois, toujours, encore...