De la dualité naît l'unité

De la dualité naît l'unité. Si on n'accepte pas le négatif - nos défauts, parts d'ombre, sensations moins appréciables - il reviendra par derrière, sans prévenir. "Ce qu'on ne veut pas savoir de soi-même finit par arriver de l'extérieur comme un destin." disait Jung. Alors autant embrasser cette dualité comme inhérente à la réalité. Comme équilibre sur lequel la vie se manifeste : une chose n'existe que par son opposé. Comme connaitre le bonheur sans avoir été un jour malheureux ? Le poisson dans l'eau n'a pas conscience de l'eau qui l'entoure puisqu'il s'y trouve en permanence.
L'exemple du conflit : il y en aurait toujours, et le fuir l'amplifie. La friction produit le vivant, c'est l'étincelle de vie. Les mains qui se frottent crée de la chaleur. La contrainte crée le chemin, affine la direction, aiguise la créativité. Le conflit nous révèle à nous-même, nous permet de reconnaître nos valeurs, nos besoins, nos blessures, notre fonctionnement, quand on le prend comme un enseignant. Comment se connaître sans un autre, sans l'altérité, sans que rien ne viennent appuyer sur nos contours, physiques comme psychiques ?
Le Qi Gong, comme les arts martiaux, nous apprend à faire avec le conflit/la friction plutôt que l'éviter (intérieur comme extérieur), à accéder à l'unité à travers l'apparente dualité. Il développe l'espace de sérénité où se voir n'est plus un danger, où tout peut apparaître et être vu sans rejet. L'ancrage en soi, dans la vie. Trouver l'équilibre dans le déséquilibre qui le permet.
Ceci n'est pas un concepte mais une réalité sensorielle qui apporte la paix dans le corps et l'esprit.
Le Qi Gong, plus qu'une philosophie de vie, il est un chemin, un art qui ne demande qu'à être partagé, qu'à rayonner.
Au plaisir de vous faire découvrir sa pratique ☀️
Coline