La neuroplasticité : apprendre, désapprendre, réapprendre…changer!

La neuroplasticité : apprendre, désapprendre, réapprendre... changer!

neuroplasticité

Il y a quelques années, on entendait dire qu'à 20 ans on commençait à perdre des neurones, qu'il allait être de plus en plus difficile d'apprendre, bref que c'était le début de la fin...
Bonne nouvelle, on sait aujourd'hui que ce n'est absolument pas le cas, que le cerveau a cette capacité à se régénérer, en permanence, pour peu qu'il soit stimuler! La capacité à apprendre des humains n’est pas fixée à la naissance. Les humains peuvent apprendre à tout âge. Et apprendre, c’est créer de nouvelles connexions neuronales dans le cerveau.
Petit retour en arrière pour comprendre ce processus.

Les neurosciences le confirme, l'adulte n'est pas la version la plus aboutie de l'être humain. L'enfant a dès la naissance des milliers de potentiels en lui qu'il va élager au cours de sa croissance pour s'adapter à son environnement. Chaque bébé qui nait à la capacité d'apprendre toutes les langues de la terre! Qui pourrait en dire autant?

Il en est de même pour nos comportements, réactions, émotions. Très tôt, l'enfant va construire une réponse neuronales qui va lui permettre de survivre dans un environnement donné. Il va mettre en place des stratégies émotionnelles qui lui donneront le plus de satisfaction, le plus d'amour par rapport à son entourage: Il en va de sa survie. Si me mettre à pleurer permet d'attirer l'attention de papa maman, alors que la colère les met dans un état de rejet vis à vis de moi, je vais privilègier la réponse "me mettre à pleurer". Cette réponse va devenir mon chemin neuronale prioritaire. Les voies neuronales non empreintées (de la colère dans notre cas) vont donc peu à peu s'atrophier pour laisser place à celles qui sont le plus utilisées ( dans notre cas le fait de pleurer). On comprend donc comment nos réactions, comportements, statégies de survie construits pendant l'enfance ont permis de façonner de véritables autoroutes neuronales, tellement empruntées qu'elles sont devenues nos voies de réactions privilègiées encore à l'âge adulte, tel que nous sommes capables de réagir au quart de tour face à un mot, une intonation, un comportement particulier de notre entourage.

Mais c'est également tout le génie de notre cerveau. Ces réactions, d'apparence figées ("je suis comme ça", "c'est un colèrique", "elle est timide", etc.) ne le sont pas grâce à cette incroyable faculté du cerveau, qui est capable en permanence de revoir et modifier ses connexions neuronales. Et c'est ce que l'on appelle la neuroplasticité!

Cependant, pour pouvoir changer d'autoroutes neuronales, il va falloir un peu de temps et de répétitions. En effet, ces chemins se sont construits sur des années, quotidiennement. Les neurones qui s’activent ensemble finissent par se connecter à la suite d'apprentissages mais ce sont les actions répétées qui renforceront leurs connexions. Chaque fois que nous apprenons autrement, nous transformons notre cerveau et plus cette chose sera utilisée, testée, accrochée à d’autres connaissances, plus elle sera mémorisée à long terme. Il va donc falloir répéter pour renforcer le recours à une voie alternative.

Comment amorcer le chemin me diriez vous? Parfois il suffit de pas grands choses, de la nouveauté avant tout: oser faire autrement. Entreprendre une nouvelle activité; sortir de sa routine quotidienne, de sa zone de confort comme prendre une autre chemin en rentrant du boulot par exemple; changer de vision sur la vie tel que mettre en place la gratitude au quotidien, etc. Parfois cela peut être plus difficile, surtout dans le cas de réaction de survie faconnées durant l'enfance. D'autant que ces comportement sont engrammés dans le corps via nos fascias figés. Une impulsion de départ peut alors s'avérer nécessaire.

C'est ce que propose la kinésiologie, dont une des définitions est "reprogrammation neurologique" ou plutot déprogrammation neurologique. Dans le sens de réouvrir les autres voies possibles, autres que la voie habituelle qui est souvent devenue obsolète à l'age adulte ( se mettre á pleurer devant une difficulté n'aura plus grand intérêt) en conscience, par le mouvement, par la répétition et par l'abandon dans le corps. Après, il ne tient qu'á la personne de consolider cette voie, en entretenant un changement d'attitude, de croyances, de pensées, en méditant, en partiquant des exercices d'ancrage donnés en fin de séance, en défigeant ses fascias grâce à la méthode PEACE.

Pour finir, une petite métaphore du neuroscientifique spécialisé en neuroéducation Steeve Masson qui compare le cerveau à une forêt : si on marche plusieurs fois dans le même sentier, un chemin va progressivement se créer. Dans le cerveau, il y a création de sentiers de communication entre les neurones. Ces sentiers (connexions neuronales) deviennent de plus en plus efficaces et mènent à l’automatisation des processus liés à une certaine tâche et donc à la résolution plus faciles de certains problèmes.
Apprendre, c’est bien créer des connexions entre des neurones. Les choses deviennent plus faciles et on est capable de les faire de mieux en mieux car le chemin est “défriché”, les informations passent plus rapidement d’un neurone à l’autre par ces voies de communication. Plus on utilise le cerveau pour créer des connexions neuronales, plus on apprend, désapprend, réapprend.
Mais si on ne marche pas pendant un bon bout de temps dans les sentiers, la végétation reprend sa place. Cela signifie que les réseaux de neurones non utilisés finissent par se déconnecter progressivement.

Soyez donc votre architecte d'intérieur et construisez votre propre chemin.

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