Le détachement
Accepter l'impermanence et la force de l'inattendu. C'est également ce que nous enseigne le taoïsme avec la dynamique yin/yang. Que dans toutes choses, il y a une phase de croissance et de décroissance, de plénitude et de déclin, et que l'un n'existe pas sans l'autre. Qu'il n'y a qu'une seule chose de sûre: le changement est permanant. Alors il faut composer avec pour ne pas s'écrouler sous l'angoisse et le stress. Mais attention, il ne s'agit pas d'indifférence. Entre indifférence et détachement, c'est l'intention en amont qui diffère.
Le détachement: je fais de mon mieux mais je prends du recul par rapport à l'attente liée au résultat. J'agis en cohérence et avec foi envers moi-même mais ne suis pas responsable de la réaction des autres, du dénouement final. J'ai confiance en la vie, et en l'action qu'elle a mis sur mon chemin. Si l'échec se présente c'est peut-être qu'autre chose de mieux m'attend, qu'au fond du yin se crée le yang et vice verca. Qu'un apprentissage est en cours sur le chemin peu importe le résultat. Qu'une ouverture est tangible, possible. J'ai une attitude positive sur toute chose et la vie. Donc sur moi-même.
L'indifférence: l'action même entreprise est niée dans sa valeur. Je n'y mets aucun engagement et aucune foi. J'ai une attitude pessimiste sur toute chose et la vie. Donc sur moi-même.
Le détachement est une des choses les plus difficile qu'il soit, surtout quand il rencontre des filtres de conditionnement biologique, social, économique, évolutif, religieux, spirituel, ainsi que les croyances intégrées à ces filtres. Mais c'est également la voie vers plus de paix intérieure et de magie. La conviction profonde que quoi que je fasse je suis soutenu et aimé.
Un petit coup de pouce est parfois nécessaire, notamment pour se libérer d'une charge émotionnelle qui nourrit un attachement, pour le transcender en silence et état de présence dans l'amour.