Les différentes formes de stress
A la base, il s’agit d’un mécanisme qui a permis notre survie. Courir face à un ours, se battre avec un bâton face à un serpent, faire le mort face à un lion. Le stress fait partie intégrante de notre existence. Il s’agit d’une manifestation normale qui correspond à l'ensemble des réponses psychologique, physiologique et physique (réponse interne) d'un organisme soumis à des pressions ou contraintes de la part de son environnement (stimuli externe). Cet équilibre intérieur/extérieur s’appelle l’homéostasie. Comme le corps est en adaptation permanente à son environnement (température, bruit, etc.), y répond, y réagit, consciemment mais surtout inconsciemment, nous sommes en fait continuellement stresser !
On distingue cependant deux types de stress :
- l’un, qualifié de « bon stress » ou « l’eu stress », celui qui nous pousse, nous motive, nous met en mouvement pour réaliser une action. C’est celui qui devient une motivation plutôt qu’un obstacle. Il est vital car il permet notre survie et la détection d’un potentiel danger (dans certains cas, il nous sauve même la vie !), ainsi qu’il nous permet de mener à bien une action.
- l’autre, qualifié de « mauvais stress » ou « dy stress » , celui qui nous nuit et nous gêne pour aller de l’avant par un manque ou par un excès. On se sent alors dépassé par les événements. En effet, il inhibe les capacités et créent des blocages qui empêche la libre circulation de l’énergie dans le corps. Envisager un projet, atteindre un objectif, prendre une décision choisie et assumée devient difficile.
La Kinésiologie se focalise essentiellement sur le « dystress », afin de mieux le gérer, et refaire circuler l’énergie. C’est en ce terme que le mot stress sera utilisé par la suite.
Les perturbations qui surviennent sur une courte durée sont soumises à une autorégulation et à des ajustements automatiques. La constante revient à la normale, la personne se rétablie aussitôt. Si les perturbations se prolongent dans le temps, le système d’auto-régulation de la personne peut être dépassé. Cela varie d’une personne à l’autre, selon sa constitution et son histoire personnelle. La personne se retrouve dans l’incapacité de faire face et de gérer ces perturbations. L’homéostasie est alors menacée, la personne devient vulnérable et cette fragilité peut conduire à la somatisation et à la maladie.
Sous stress, notre liberté est restreinte. Notre néo-cortex se débranche et laisse les commandes au cerveau limbique et reptilien. Nos facultés de raisonnement ne sont plus accessibles. Nous sommes alors sous l'emprise de nos émotions, celles du passé, nous sommes en mode survie, en mode automatique. La personne se retrouve « bloquée » dans des schémas répétitifs la privant de ses capacités de choix, de comportement et d’action.
L’accumulation des stress dans notre société conduit à plus en plus de « réponses par somatisation« (tensions physiques, troubles du sommeil, problèmes de peau, dépendances au tabac, à la nourriture, à l’alcool, à la pharmacopée, etc…).
Le stress est le seul concept, admis par la communauté scientifique, qui fait un pont entre le psychisme et les somatisations via les réactions neuro-hormonales. Cette réaction démontre la participation indéniable du cerveau dans la genèse des maux du corps.