Retrouver l'essentiel, le chemin de toute une vie

J'ai l'impression qu'à l'école, à la maison, enfant, on ne nous a souvent pas appris l'essentiel de la vie. Relationner sainement. Gérer un conflit sans fuir ou attaquer. S'écouter, écouter. Connaître ses valeurs, ce qui nous anime profondément. Exprimer ses limites, les reconnaître. Accompagner un enfant, l'élever (vers le haut). Patienter avant d'agir. Être présent. Faire face à L'échec, rebondir. La souveraineté d'esprit, le discernement. Dépasser ses peurs. Cohabiter avec altérité. La sexualité, comment fonctionne son propre corps. Savoir quand on a vraiment faim et de quoi notre corps à besoin. Un rapport équilibré à la nourriture. Etc. La liste peut être longue...
Alors on fait comme on peut, on tâtonne, on répète souvent ce que l'on a vu, ce qu'on a expérimenté. Nos parents nous ont fait croire qu'ils savaient, qu'ils avaient la vérité. Mais c'était seulement la leur. Ils y allaient bien plus souvent à l'aveugle, sans conscience.
Non, ils n'ont pas toujours su. Ils ont surtout fait comme ils ont pu. Ça a crée, parfois, du dégât.
Il est possible d'apprendre, de se découvrir. Je dirai même que c'est ce qu'on fait toute sa vie. Mettre plus de conscience dans les choses, dans les gestes, dans les émotions et les relations qu'on vit. Si on se prête au jeu. En tout cas, c'est ce que la vie nous propose au quotidien.
Accepter l'altérité pour se rencontrer. Sinon comment se connaître si personne ne vient appuyer sur nos contours physique ou psychique? "Je" n'existe pas sans un autre. Er comprendre qu'au final cet autre ne parle que de soi.
On peut aussi se faire aider dans ce retour à la source. Trouver et expérimenter sa propre vérité et la faire cohabiter en paix sans l'imposer. Le vivre ensemble. Peut-être qu'ainsi chaque génération grandit et se guérir un peu plus.
Ça peut paraître futile ou très auto centré de parler de ça alors que l'humanité toute entière bat de l'aile aux quatre coins du monde.
Je ne le pense pas, au contraire.
Si chacun est en paix avec lui-même, avec ses relations proches, vit avec présence, trouve un sens profond à sa vie, se sent souverain dans ces choix et aspirations, à la hauteur sans besoin de prouver quoi que ce soit, et jouit de son génie unique, qu'a t il besoin d'aller emmerder l'autre, de se battre pour un bout de terre, de faire usage de la violence et de la domination ou d'empêcher certaines catégories de vivre dignement ?
Aucun. Quand on est dans sa vie, quand on a conscience de la globalité de l'humanité, on fout la paix aux autres, on arrête de chercher un coupable. On est trop occupé à vivre et à surmonter ses proches challenges.
L'humanité est encore ce petit enfant ou cet adolescent qui cherche à être vu et entendu, qui cogne fort ou que se soumet sans bruit. Son évolution est concomitante à la nôtre.
Coline