J'aime assez cette idée d'être une place, un endroit. Pas un chemin, mais plutôt la croisée des chemins. Accueillir. Ceux qui s'y rendent, y restent, y passent. Quelques minutes, une heure, une année, une vie. Les laisser venir puis repartir. Être là, à cet endroit, ne pas imposer ni forcer, ceux qui le veulent savent où me retrouver. S'enrichir. De chaque rencontre, un sourire, un mot, une idée partagée. Constater. Ces venues, ces changements, les saisons. Recevoir. Je suis sur cette place, à cet endroit tel un arbre, ancré entre ciel et terre, acceptant cette danse, ce va et ce vient, ce perpétuel tourbillon de vie, globalement, tendrement, avec toute l'élégance de son déploiement. Patiemment retrouvant sa prestance au grès des rencontres et des séparations. Comme cette vie, comme la vie. Un bal incessant.
Être agissant n'inclut pas forcément le mouvement, ce qui arrive nulle part est aussi ce qui s'aime.