La frustration
C'est un signal qui nous montre qu'une situation, que ce que l'on vit n'est pas en adéquation avec nos besoins et nos envies véritables.
Parfois aussi, on est frustré et on ne sait plus vraiment pourquoi.
On a perdu le chemin qui nous relie à nos besoins.
Parce qu'on nous a appris à nous focaliser sur l'extérieur, depuis tout petit, sur ce que les autres attendent de nous, à la maison, à l'école. A faire, toujours plus. Pour mériter. D'être aimé.
C'est nécessaire pour vivre ensemble, en société. Évidemment. Mais on ne nous a jamais appris le mouvement inverse, pour garder l'équilibre.
Si bien que l'on n'est plus en lien avec soi, ce qu'on ressent, nos besoins, nos envies propres. On s'est oublié, parfois renié.
Mais une part de nous le sait bien, le sens. A un moment donné, notre système n'arrive plus à s'adapter, à encaisser, c'est la crise.
La solution est le retour vers soi. Rester dans le silence avec soi, écouter.
Vous allez me dire, mais je n'entends rien ! Bien sûr, quand cela fait 10, 20, 30, 40 ans que la connexion a été coupée !
On essaie quelques minutes, sans rien faire. Au début il n'y aura rien bien sûr, puis peut-être une sensation, un ressenti, puis une émotion. Et face à cette situation, je ressens quoi, ça me dit que j'aurais besoin de quoi ? Quelle action, choix je peux mettre en place pour y répondre ?
On peut en avoir peur et se fuir, c'est tellement l'inconnu ! Ce que je suis m'est inconnu. Que vais je y découvrir ? Un truc énorme, indomptable ? Un truc qui remettrait en cause toute ma vie, si j'avais tout faux à mon sujet, sur ce que je croyais être ?
Tant mieux, je dirais, tant mieux parce que c'est à ce moment précis que vous vous rencontrez ! C'est tout ce que vous souhaitez, retenez, tout ce qui crie à l'intérieur, qui voudrait être écouter, exprimer, tout ce qui va vous permettre de faire de nouveaux choix car ces émotions, ces ressentis ne sont que des messagers, un tremplin vers un renouveau !
Je me suis adaptée depuis trop longtemps, mon système est courbé, étriqué.
Le moi infini des possibles n'en peut plus de cette injonction, de cette croyance pour correspondre à telle demande !
Le plus difficile après avoir entendu, c'est d'écouter, c'est à dire de passer à l'action pour réaligner sa vie avec ses besoins profonds, se réajuster avec intégrité. Car il y a tout un tas de croyances limitantes qui nous y empêchent : tu ne le mérites pas, tu n'es pas capable, on ne t'aimerait plus si tu fais ça, ça ne se fait pas (qui a dit ça ?), tu ne seras pas une bonne mère, un bon père, tu seras rejeter par ta famille, tes enfant, tu es nul...
Tous ces rôles, ces étiquettes qui nous enferment.
Il faut parfois se faire accompagner pour y accéder.
Sinon quoi, sinon on laisse ça comme ça ?
On devient des êtres de frustration, loin de soi, ayant perdu le chemin de ressentir ce qui nous met réellement en joie ? Car oui, c'est bien là le moteur, cet élan qui propulse, donne envie (en vie ?), émerveille. C'est pour ça qu'on est ici. Regardez un enfant d'un an, comme il vit de magie et d'émerveillement !
Sinon quoi, c'est comme mourir vivant, ce feu intérieur qui s'éteint progressivement, on devient un peu robot, on survie mais on ne vit plus.
Alors il faut des choses de plus en plus extrêmes pour pouvoir sentir à nouveau la vie en nous, des sports extrêmes, des addictions extrêmes, du sexe extrême.
Je vous souhaite ce retour vers vous, pas à pas. Rien est à chercher bien loin ou de compliqué, c'est tout près, si près de vous, déjà là. De retrouver ces sensations infimes qui, dans le choix d'une action ou d'une autre vous met en joie, en joie d'être simplement, tout bonnement.
Coline