S'aimer, ce que j'en ai compris
L'amour de soi, s'aimer, n'a aucun sens pris au pied de la lettre. Notre petit personnage meurtri, malhabile, souffrance et blessé, comment peut il aimer?! Impossible. D'ailleurs c'est bien pour ça qu'on y arrive si peu...
S'aimer, c'est contacter un espace à l'intérieur de soi qui nous aime, qui aime ce petit personnage. Un espace beaucoup plus grand.
Comment contacter cet espace alors? Je ne sens rien, où est il dans mon corps ?
Effectivement, contacter cet espace nécessite... de l'espace ! Et donc un apaisement de tout ce qui va être réactif en soi. Nos peurs, nos blessures, nos émotions, notre système nerveux. C'est passer de la survie à la vie en quelque sorte. Hors de l'état de vigilance permanent qui fait fuir, qui s'impatiente, qui a besoin de faire encore plus, de contrôler toujours.
Cet espace apparaît quand le système nerveux s'apaiser, se régule, sort du stress chronique.
Être dans cet état en permanence est idyllique voir impossible. Mais y laisser transparaître de poche de plus en plus grande et englobante, là est l'enjeu.
Pour le contacter, il m'a fallu des années de pratiques psycho neuro corporelles, j'ai dépensé des fortunes et du temps, incroyablement de temps pendant que d'autres construisaient maison, famille, carrière.
Ce n'est pas pour comparer bien sûr, seulement moi je me disais, punaise quel est le sens de tout ça?! Dans quoi tu t'embarques ma belle, et en plus tu persévères. Bravo !! (ton ironique)
Et bien voilà, ça tombe un soir pluvieux d'automne, tout ça pour ça, pour contacter cet espace à l'intérieur de moi qui m'aime ! Qui aime mon petit personnage riquiqui bien impuissant.
Non que je l'ai senti précisément ce soir. Non, c'est présent depuis un moment déjà. Seulement aujourd'hui j'y ai mis des mots. Un éclair de fulgurance où expérience, ressenti physique et conscience s'alignent. Et vous dire que c'est possible, accessible, déjà là mais caché.
Bien sûr, c'est un espace neutre, sans jugement, intacte, directement lié au relâchement de nos tissus et l'espace en dedans.
Coline