Blessures physiques à répétition, maux divers, mal être intérieur, épanouissement minimum.

Le hasard faisant bien les choses, j'ai revu récemment le documentaire sur Anna Halprin, le souffle de la danse, et son art basé sur la mise en mouvement de l'émotion.

E-motion, "motion" le mouvement en anglais. Ce qui est en mouvement, ce qui est vivant à l'intérieur de moi, ce qui bouge en moi quand je suis au contact de la vie extérieure, ce qui rentre en résonance avec ce que je suis dans l'instant.

Perdre ce contact, c'est progressivement perdre le contact de la vie en soi, et ne plus se sentir complètement vivant.

L'être intérieur cogne dans cette détresse, et se cogne vraiment en se blessant. Stop on arrête tout, faut regarder ce qu'il se passe à l'intérieur, je meurs !!!

Et avec Odin on a compris une chose, ce ne sont pas forcément les mots qui sont importants (même si ça aide, communiquer peu se faire différemment), ce qui est important c'est comment je chemine intérieurement pour aller à la rencontre de ce qui est vivant en moi. Même ce qui est douloureux ou qui fait peur, encore plus ce que je ne souhaite pas ressentir. Si je m'en coupe, je me coupe aussi du beau, du joyeux. Et cela peut passer par toutes sortes de médiums: le chant, la danse, la musique, le jardinage, le mouvement corporel, la méditation, tout ce qui me rapproche de comment l'émotion se met en mouvement et s'exprime en moi.

Tout ce qui émane dans l'expression de ce que je suis quand le but n'est plus dans la finalité de la création mais dans le chemin d'expression qui va à sa rencontre.

L'art devient alors un processus de transmutation de blessures en lumière.

Alors Odin va partir à la recherche de ce qui permet à son intériorité de redevenir vivante, de ce qui peut laisser les émotions le traverser sans stagner ou s'en couper.

Capable de les accueillir en lui, il ne sera plus déstabilisé. Il pourra alors accueillir l'expression de l'autre de tout sa présence, et sans forcément un mot.

Coline Cornefert