Au plus près de soi

Au plus près de soi

au plus près de soi

Aujourd'hui, je me suis réveillée la boule au ventre, angoissée à ne savoir pourquoi. Agitée dedans mon corps, mes pensées se succèdaient et j'essayais de me distraire autant que faire se peut pour ne plus sentir cette angoisse: écrire un mail à untel, surfer sur internet pour telle chose, envoyer un message à machin, faire ce rangement absolument, passer un coup de téléphone manu militaris, etc. J'essayais de fuir cette sensation croyant ainsi la faire disparaître. Mais en vain, il fallait que j'enchaîne toujours plus: et ça et ça, et il faut que je fasse aussi ça.
Elle ne disparaissait pas, au contraire elle grandissait sans cesse!

Voyant cette course effrénée et cette sensation frappant de plus en plus fortement, soudain je me suis arrêtée: puisque je ne peux la fuir, allons y, dedans, carrément!
Je me suis alors allongée et j'ai commencé à sentir cette angoisse, avec tout mon corps, en conscience. Un abandon total.

Une sensation qui partait du corps, une agitation désordonnée et incontrôlable, du fond du ventre comme une pelote de fil électrique qui forçait cette course à tout faire. Désagréable, voir extrêmement désagréable, je restais avec elle à obsever et à sentir. Au bout d'un moment ce fût comme une bulle d'air qui petit à petit montait: d'abord au niveau de l'estomac, puis du coeur, puis de la gorge. C'est resté un instant là coincé, rendant le désagrément encore plus palpable. Et enfin un soupir.

Ensuite, un immense vide suivi d'un immense manque...un manque d'amour! Je restais encore à sentir et observer. Et ce manque d'amour devint de l'amour tout court. Je ne savais plus si j'en manquais ou si j'en débordais. Et j'ai senti cette petite fille en moi criant d'amour et en même temps l'air tout autour de moi m'en emplissant. Et j'ai compris que derrière cette sensation désagréable il n'y avait que de l'amour, et qu'autour de moi également. Que c'était simplement un cri d'amour pour moi-même (moi m'aime).

Au final, c'est tellement instinctif de vouloir fuir une douleur, un inconfort, une sensation désagréable. Comme d'un danger. Mais constat fait, c'est en s'asseyant à ses cotés, en l'observant, en l'accompagnant que cela peut se transformer. Une véritable alchimie interne! Se rendre compte que derrière il n'y a que de l'amour, pour soi, en soi, vers soi, vers l'autre aussi. Autant dedans que dehors. J'en reçois tellement et j'en donne tellement à la fois!

Ne fuis pas! Restes avec et écoutes. En fuyant cet inconfort, tu te fuis toi même, tu t'éloignes de toi, de plus en plus, inexorablement! Et de plus en plus tu te sens perdu, tu te perds toi même, et tu es encore plus angoissé, encore plus agité, et tu cours à nouveau...inexorablement!

Je ne prétends pas guérir quoi que ce soit, il s'agit simplement de se rapprocher de soi, de se sentir chez soi, en sécurité. Quand mon corps est silencieux, je suis calme et je me sens sécurité. Avec les idées claires sur ce qu'il y a vraiment à faire.
Etre présente à soi même et sentir cet amour partout (amour dont presque tout le monde se dit manquer). Etre, au plus près de soi.

Sentir et accueillir cela, sensations aussi bien agréables que dégréables, est au final une expérience tellement joyeuse de rencontre avec soi! Si l'on sait s'arrêter et la considérer.
Si bien que je me demande si ces sensations ne sont pas là comme un rappel à cet amour que nous fuyons sans cesse. Et en ce sens, c'est magique, c'est un processus rempli d'amour.

Processus encore et toujours en cours d'expérimentation.

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